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Enquête : Les travailleurs canadiens tournés vers l’avenir post-COVID-19

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Stepan Arman 6 janvier 2021

Alors que nous venons de vivre un temps des Fêtes sans précédent, l’espoir se profile à l’horizon. Après l’annonce de la deuxième vague de cas de COVID-19 qui a submergé le monde, l’arrivée imminente d’un vaccin a fait renaître l’optimisme. Pourtant, si de nombreux Canadiens sont reconnaissants d’avoir pu continuer à travailler, leurs points de vue sur les perspectives du marché de l’emploi en 2021 sont mitigés.

En pleine pandémie et crise mondiale de l’emploi, Indeed a demandé aux travailleurs canadiens et à ceux d’autres pays de comparer ce qu’ils ont vécu en 2020 et ce à quoi ils s’attendent du marché du travail en 2021. Nous avons mené une enquête auprès de plus de 1 000 travailleurs canadiens en novembre 2020 et voici ce que nous avons observé.

L’avenir du travail : le point de vue d’un travailleur canadien

Comme le taux de chômage canadien demeure élevé (8,5 % en novembre), les travailleurs canadiens salariés valorisent davantage leur emploi. Plus de la moitié des répondants (57 %) ont déclaré qu’en 2020, ils ont réalisé que leur travail était plus important que jamais pour eux. Près des trois quarts (72 %) ont déclaré avoir la motivation de « donner le meilleur d’eux-mêmes dans leur emploi ».

Ceci dit, les opinions des Canadiens concernant les effets de la pandémie sur leur vie personnelle et leur carrière sont plus mitigées. Un peu moins du tiers (32 %) des travailleurs canadiens ont déclaré que leur situation personnelle s’était détériorée en 2020. Cependant, beaucoup ont également décrit certains effets positifs de la pandémie : plus de temps passé avec leur famille (35 %), plus d’occasions de télétravail (29 %) et une meilleure conciliation travail-vie personnelle (23 %). De plus, près des deux tiers (60 %) ont reconnu que cette période leur a permis de vivre une expérience d’apprentissage précieuse pour leur carrière.

En ce qui concerne la pandémie et ce que réserve 2021, plus de 2 personnes interrogées sur 5 (46 %) sont d’accord avec l’affirmation suivante : « Pour la plupart des gens dans mon pays, la frontière entre le travail et la vie personnelle est devenue floue de manière permanente. Il s’agit maintenant de trouver un équilibre entre le travail et la vie personnelle. » C’est ainsi que près de la moitié des travailleurs canadiens perçoive aujourd’hui l’avenir du travail.

La sécurité d’emploi est un objectif pour 2021

En ce qui concerne le marché du travail de 2021, un peu moins du tiers (30 %) des travailleurs canadiens ne sont pas optimistes, et moins du quart (23 %) se disent optimistes. Les perspectives d’augmentation de salaire semblent encore moins prometteuses. Plus de la moitié des travailleurs (56 %) ne sont pas optimistes quant à l’éventualité d’en obtenir une en 2021. Beaucoup prévoient conserver leur emploi actuel. Un peu plus du tiers (34 %) des travailleurs canadiens ont déclaré que l’affirmation « Je suis ouvert aux occasions qui pourraient se présenter, mais je ne cherche pas activement un nouvel emploi » s’applique à leurs intentions pour 2021. 

Parmi les facteurs indispensables pour les inciter à changer d’emploi en 2021, plus de 3 travailleurs sur 5 (64 %) ont cité un salaire plus élevé; suivaient une meilleure sécurité de l’emploi (41 %) et de meilleurs avantages sociaux (38 %). Plus des deux tiers des travailleurs canadiens sont préoccupés par la sécurité d’emploi, et 7 travailleurs sur 10 (70 %) sont d’accord avec l’affirmation suivante : « Avoir un emploi sûr et stable est l’une de mes priorités pour 2021. » 

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crédits:depositphotos.com

Les travailleurs canadiens ont un regard moins optimiste sur le marché du travail que leurs homologues étrangers

Pour avoir une idée des différences d’incidence de la crise sur le monde du travail en fonction de la démographie et de la géographie, Indeed a également interrogé des travailleurs au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, au Mexique, au Brésil, aux États-Unis, en Irlande, en Australie, en Inde et à Singapour. Nous avons constaté que, d’une manière générale, les travailleurs des autres marchés sont plus optimistes (36 %) au sujet du marché de l’emploi de 2021 que les travailleurs canadiens (23 %). 

À l’échelle mondiale, les attentes en matière d’augmentation salariale en 2021 sont modérées. Près de la moitié des travailleurs (48 %) affirment qu’ils ne sont pas optimistes quant à une augmentation de salaire en 2021, et environ le quart (24 %) affirme qu’ils ne sont pas du tout optimistes. Ces préoccupations semblent justifiées. Par exemple, le récent rapport * de la société de conseil internationale Arthur J. Gallagher indique que près de la moitié des entreprises américaines réévaluent leurs plans d’augmentation des salaires pour 2021.

En revanche, les travailleurs d’ailleurs dans le monde sont légèrement plus susceptibles (61 %) que les travailleurs canadiens (57 %) d’être d’accord avec l’affirmation suivante : « En 2020, je me suis rendu compte que mon travail était plus important que jamais pour moi ». Près de 3 travailleurs sur 10 dans le monde (29 %) et un peu moins du quart des travailleurs canadiens (24 %) sont tout à fait d’accord avec cette affirmation. 

Ce résultat est peut-être moins surprenant à la lumière de la conclusion de l’étude d’Indeed selon laquelle, parmi les travailleurs du monde entier, les travailleurs canadiens étaient les plus susceptibles de signaler une détérioration de leur santé mentale au cours de 2020. Près du tiers des travailleurs canadiens (30 %) affirment que les problèmes de santé mentale étaient ceux qui avaient la plus grande incidence sur leur situation personnelle en 2020. Près des trois quarts (72 %) des travailleurs canadiens sont d’accord avec l’affirmation suivante : « En 2020, j’ai appris qu’il y a des choses plus importantes dans la vie que mon travail. » 

Tournés vers l’avenir

À l’approche de la nouvelle année, les travailleurs canadiens font le point sur leur situation professionnelle actuelle. La plupart des 90 % qui sont en situation d’emploi ont l’intention de rester où ils sont pour l’instant, bien qu’un salaire plus élevé, une plus grande sécurité d’emploi ou de meilleurs avantages sociaux pourraient les inciter à envisager un nouvel emploi. La pandémie semble avoir eu un peu plus d’effets négatifs sur la santé mentale des travailleurs canadiens que sur celle de leurs homologues mondiaux, mais semble également avoir mis en évidence les avantages d’une bonne conciliation travail-vie personnelle. Nombreux sont ceux qui prennent cette leçon à cœur à l’aube de 2021.

*Article en anglais.

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*Méthodologie*

*Cette enquête a été menée par Censuswide pour le compte de Indeed auprès de 14 142 travailleurs des quatre coins du monde, dont 1 006 travailleurs canadiens. L’enquête a été menée en novembre 2020 à l’aide d’un sondage en ligne. L’intervalle de confiance est de 3,1, ce qui équivaut à une marge d’erreur de ± 3,1 %, 19 fois sur 20.*

*L’enquête a été menée au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, au Mexique, au Brésil, aux États-Unis, en Irlande, en Australie, en Inde, à Singapour et au Canada.*

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À propos de Stepan Arman

Stepan Arman est directeur principal des ventes, Québec, chez Indeed.

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