Développement organisationnel et expérience employé
Les PME font face à une réalité frappante, où la perte de talents engendre des coûts importants, allant de 30 % à 400 % du salaire annuel d'un employé. Les résultats d'une enquête Capterra indiquent que ce risque pourrait persister cette année, malgré le ralentissement économique, avec 47 % des Québécois qui songent à quitter leur emploi même si leur taux de satisfaction au travail est élevé (70 %).
L’argent n’est pas ce qui préoccupe le plus les Québécois au travail. Ce sont 44 % des répondants de la province qui soulignent que le stress est ce qui leur cause le plus d’inconfort. Parmi les autres facteurs les poussant à quitter leur emploi, trois des six principaux sont financiers : le salaire (42 %), les avantages sociaux (29,2 %) et les bonus supplémentaires (21,4 %). Le manque d’équilibre travail-vie personnelle (26,7%), le manque de reconnaissance (30,9 %), et les relations tendues avec la direction (18,9%) ont également un impact significatif sur cette décision.
Selon l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises (quatrième trimestre de 2022), les entreprises de différentes tailles anticipent une augmentation des postes vacants, avec des pourcentages les plus élevés parmi celles comptant de 20 à 99 employés (17,6%), suivies par celles ayant 100 employés ou plus (15,9%), et de 5 à 19 employés (11,2%). Par conséquent, les PME doivent maîtriser les stratégies de rétention grâce à des initiatives axées sur les modèles de travail hybrides, la flexibilité et la productivité. Pour remodeler le tout, les PME doivent donner la priorité à une approche centrée sur les employés en matière d'engagement au travail, incluant des pratiques d'intégration rehaussées et le développement personnel.
De nombreuses PME ont adopté des programmes de référencement employé, dans le cadre desquels les salariés peuvent recommander des candidats pour des postes vacants et recevoir une récompense si cela mène à une embauche.
Près de la moitié des personnes que nous avons interrogées (48 %) ont indiqué qu'elles pouvaient recommander des candidats à leur entreprise, mais seulement 33 % d'entre elles disent que leur employeur dispose d'un programme de référencement employé officiel. 11 % utilisent une plateforme digitale ou une application dédiée.
Malgré l’importance du développement, près de 40 % des PME ne disposent pas de plans en ce sens, en partie parce qu’il requièrent des efforts pour être produits et entretenus. Toutefois, plusieurs logiciels RH existent pour outiller les gestionnaires. D’ailleurs, 61 % des employés interrogés ont trouvé que ces outils numériques étaient bénéfiques pour leur développement dans une certaine mesure. Pour retenir leurs employés cette année, les entreprises sont encouragées à développer plusieurs stratégies telles que des avenues pour permettre à leurs talents de se développer.
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