Si je vous demandais aujourd’hui d’évaluer le niveau d’autonomie de vos collègues, quelle note leur donneriez-vous sur 10?
Le réflexe est souvent de penser en surface :
On oublie trop souvent de définir ce que ça veut dire, concrètement, une équipe autonome.
Quels comportements devrait-on observer? Quels signaux devraient nous alerter? Qu’est-ce qui distingue une équipe qui se débrouille d’une équipe qui valorise l’autonomie individuelle?
Une équipe autonome réagit plus vite, apprend mieux, collabore plus intelligemment et crée de la valeur sans avoir besoin qu’on lui tienne la main à chaque détour. C’est un prérequis à la performance organisationnelle.
Alors, à quoi ça ressemble, une équipe autonome? Voici cinq réflexes à remarquer et à encourager pour développer efficacement l’autonomie dans votre organisation.
Dans une équipe autonome, chacun sait ce qu’il fait et pourquoi il le fait. Chaque individu comprend comment ses responsabilités contribuent au succès collectif.
Prenons l’exemple d’un employé qui coordonne des installations. Plutôt que de suivre les commandes dans l’ordre, il ajuste les priorités parce qu’il comprend les délais et les contraintes de chaque projet.
Quand les gens comprennent leur rôle et son impact sur les résultats, ils prennent de meilleures décisions. On prône plutôt une attitude de collaboration qui favorise l’atteinte des objectifs communs.
Si tout le monde attend l’approbation de son gestionnaire pour agir, on n’a pas une équipe, on a un centre de validation.
Dans une équipe autonome, les contributeurs ont la confiance (et la permission) d’exercer leur jugement. Ils savent dans quelles limites ils peuvent décider, parce qu’un cadre clair a été défini.
Surtout, ils n’ont pas peur de se tromper. Quand on connaît bien le contexte et les priorités, on prend de meilleures décisions, avec moins de risques d’erreurs.
Évidemment, ça demande une culture qui privilégie la prise d’initiatives et l’apprentissage, et des gestionnaires qui bâtissent une relation de confiance avec leur équipe.
Contrairement à la croyance populaire, développer l’autonomie est un effort collectif qui requiert collaboration et entraide.
Dans une équipe autonome, les membres se parlent, se distribuent les tâches et règlent les accrochages avant que ça dégénère. S’ils attendent d’être devant leur gestionnaire pour donner de la rétroaction sur le travail de leurs collègues, c’est un signe qu’ils manquent d’autonomie.
Une équipe autonome avance même quand son leader est en vacances. Elle crée un climat dans lequel la responsabilité circule.
Dans une équipe autonome, l’apprentissage fait partie des réflexes de chaque personne :
Pas besoin d’attendre qu’un formateur nous tienne la main.
Chaque individu comprend qu’il a besoin des autres pour se développer, mais aussi que ses propres expériences peuvent profiter au groupe. C’est la culture d’équipe qui fait la différence.
Une équipe autonome n’attend pas qu’un problème devienne trop gros pour demander de l’aide. Elle lève la main quand elle sent que ça déborde ou qu’un soutien est nécessaire.
L’autonomie, ce n’est pas l’isolement, mais le jugement de savoir quand collaborer, escalader ou s’arrêter.
Et ça demande un ingrédient clé : la confiance. La confiance que demander de l’aide ne sera pas vu comme un échec, mais comme un acte responsable.
Maintenant, quelle note donneriez-vous sur 10 à l’autonomie de votre équipe? Peut-être qu’un 7 vous semblait raisonnable, mais qu’après réflexion, vous vous dites que c’était un peu généreux.
Il y a plus d’une façon de développer l’autonomie dans une équipe. Et souvent, ça ne demande pas un grand virage culturel. C’est plutôt une série d’ajustements très concrets, ancrés dans la réalité terrain, qui peuvent faire la plus grande différence.
Voici quelques leviers pour augmenter votre score :
Psst : Impliquez vos employés dans ce processus en développant des champions des connaissances!
Un 6 sur 10 aujourd’hui peut devenir un 9 avec les bons outils.
Ça veut dire :
Ça veut aussi dire une plus grande confiance individuelle et un climat de collaboration qui, généralement, ont des impacts positifs sur la satisfaction et la motivation au travail.
Alors, la prochaine fois qu’on vous parlera d’autonomie, posez-vous deux questions :
L’autonomie ne s’impose pas : elle se cultive. Le premier pas, c’est de créer un environnement de travail prospère.
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