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5 éléments à considérer pour que votre Comité SST aille dans le bon sens

Photo Maire eVE CHAMPAGNE
Marie-Eve Champagne 30 janvier 2023

En raison de la modernisation du régime SST, plusieurs nouveautés SST sont à mettre en place. Parmi celles-ci, le Comité SST est désormais requis pour toute entreprise ayant 20 employé.es et plus, sans égard aux activités professionnelles. 

Une nouveauté pour plusieurs ou une douleur qui se poursuit pour d’autres.

Ce n’est pas parce qu’on ne se rencontre pas que ce n’est ni productif ni même plaisant... Des rencontres interminables, sans queue ni tête, de fausses urgences qui défilent ou la saveur du mois dont il faut s’occuper maintenant, des membres démotivés qu’il faut remplacer… un méchant casse-tête! 

Quoi mettre en place pour que ça marche? Quelles modalités font une différence pour redonner un peu plus de légèreté et de sens à une obligation légale qui peut être très lourde par moment?

Voici 5 éléments à valider chez vous, au sein et autour du Comité SST, qui feront une différence dans ses travaux.

 

1. L’intérêt de vos gestionnaires pour la SST

Il y a ceux qui siègent au Comité SST et ceux qui gravitent autour du Comité (ceux qui orbitent autour des opérations, généralement). Dans les deux cas, leur désintérêt, voire leur désengagement, sera palpable et malheureusement, contagieux. 

 

Quoi faire pour que ça change?

  • S’assurer qu’ils comprennent bien leur rôle et leur impact.
  • Intervenir rapidement lorsqu’ils commencent à éviter les engagements pris ou repousser la SST aux calendes grecques.
  • S’assurer qu’on démarre l’intérêt au palier le plus haut… « Ce qui préoccupe le patron fascine les employés » prend tout son sens ici.

 

2. L’implantation d’une vraie équipe de travail (et qui se perçoit comme telle)

Réunir des personnes avec des réalités différentes, des points de vue différents et des intérêts différents, avec pour seul point commun « la SST », c’est super en théorie. En pratique, avant qu’on arrive à arrimer le tout, ça va être l’équivalent d’une « ride » de quatre-roues sur un chemin de bois : chaotique et inconfortable.

 

Quoi faire pour que ça change?

On ira du côté des bonnes pratiques du travail d’équipe. Parce que votre Comité, c’est d’abord et avant tout une équipe de travail, qui doit apprendre à fonctionner vers un but commun pour que ça marche. 

  • Fixer des objectifs annuels.
  • Déterminer un plan d’action annuel.
  • S’assurer d’avoir un minimum de sécurité psychologique, afin d’aller puiser dans l’intelligence collective. On veillera à avoir un tour de parole équilibré et respecté, ainsi qu’un respect et une considération entre les membres du Comité.
  • Se doter d’un Code de conduite, pour encadrer les attentes en termes de comportement et de contribution. 

 

3. La préparation des rencontres

Une rencontre improvisée, sans ordre du jour clair, « parce qu’on doit le faire », c’est rarement quelque chose d’utile… ou de plaisant. « Bon, de quoi discute-t-on aujourd’hui? », ça n’augure rien de bon.

 

Quoi faire pour que ça change?

Une rencontre qui se déroule bien, c’est un moment qui a été bien préparé. Ce qui signifie :

  • un ordre du jour clair et réaliste (attention aux points à discuter qui se multiplient à l’improviste); 
  • un moment et une durée optimale (les rencontres de 3 h en après-midi, c’est très bof. Gardons ça court et punché);
  • des attentes claires : on parle de quoi, on prépare quoi, on travaille sur quoi?

 

4. L’existence d’une « entre-rencontre »

Plusieurs comités SST n’existent tout simplement pas entre les rencontres : on discute du travail à faire, mais aucune action n’est accomplie entre les rencontres, pour plusieurs raisons.

 

Quoi faire pour que ça change?

Se doter d’un « mini-plan de match ». On finit la réunion en concluant sur ce qui a été discuté, en déterminant des actions concrètes et en y attribuant un responsable ainsi qu’une échéance (réaliste). Le but? Transformer l’immatériel en élément tangible dont quelqu’un est imputable. 

On pourrait aussi discuter entre nous de notre définition commune « d’Ambassadeur SST » et ce que ça mange en hiver.

 

5. L’implantation d’une prise en charge SST

Si votre prise en charge n’est pas organisée, cela déteindra sur l’avancement des travaux des comités ainsi que sur la motivation des membres. Une plante est aussi saine que l’environnement dans laquelle elle pousse.

 

Quoi faire pour que ça change?

Beaucoup de choses, mais si l’on se donne la base :

  • une politique générale SST : où en êtes-vous? Cela servira à encadrer notamment les rôles et les responsabilités SST de chacun;
  • une structure de gestion SST fonctionnelle, pour donner un cadre clair, récolter les bonnes données pour bien travailler et faire de la prévention durable;
  • un engagement visible et tangible de la haute direction, pour donner une bonne carte pour le chemin à faire et du bon carburant à tout le monde quand ça avance moins bien;
  • des procédures SST claires et comprises de tous;
  • des formations appropriées : si l’on ne sait pas de quoi l’on parle, rien de bien n’en ressortira.

Et pour finir : donnez-vous du temps! Rome ne s’est pas construite en un jour, et votre Comité SST non plus.

 

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