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Réunions virtuelles : la fin de la récréation

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Emilie Pelletier
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Didier Dubois 2 septembre 2020

Plus le temps avance, plus on se rend compte que le télétravail demeurera la norme pour un grand nombre de travailleurs, du moins pour l’automne 2020. Après cela, rien n’est sûr, puisqu’une étude récente de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ)1 révèle qu’un grand nombre d’employeurs souhaitent que leurs salariés reviennent au bureau. Selon cette étude, pour la grande région de Québec, ce ne serait que 17 % des travailleurs qui demeureraient en télétravail d’ici décembre 2020… à suivre.

Quoiqu’il en soit, nous devrons continuer à « télétravailler » dans les prochaines semaines. Or, le contexte du télétravail a changé. Nous sommes passés du « travail confiné chaotique » de la période de crise, au « travail confiné organisé » et nous nous dirigeons vers un « vrai télétravail, choisi ou imposé temporairement ». 

Le travail confiné, mieux que pas de travail du tout

Dans les premières semaines de la crise, de mars à juin, les travailleurs ont été renvoyés chez eux et on leur a demandé de faire de leur mieux pour maintenir les opérations. Nous étions tous conscients que ce n’était pas le scénario idéal, mais que c’était mieux que de ne pas travailler du tout. Nous étions dans une période de crise. Dans ce contexte, les exigences des employeurs ont été assouplies, et c’était tout à fait correct. On demandait aux travailleurs de se joindre aux réunions le pus assidûment possible, de fournir les meilleurs résultats possibles… en tenant compte du fait qu’ils n’étaient pas toujours dans un contexte idéal : pas d’espace dédié pour travailler, des enfants qui courent et crient à proximité, le conjoint (ou la conjointe) qui se joint visuellement à la réunion pour aller chercher un t-shirt dans la commode… bref, vous voyez ce que l’on veut dire, nous avons été très tolérants quant au décorum puisque nous étions en situation de crise. 

Des réunions relaxes

Pourquoi mettre un pantalon habillé? Des bermudas feront l’affaire puisqu’on ne se lève pas durant la réunion. Pourquoi allumer sa caméra durant une réunion? Je suis chez nous et je ne veux pas que les gens voient mon environnement « personnel ». Pourquoi se forcer à finir le dossier à temps, c’est une période de crise et il est normal que l’on soit plus tolérant? Vous nous voyez venir… la dérive des comportements professionnels n’est pas loin. C’est la crise, les règles habituelles ne sont plus vraiment d’actualité et l’on se permet des choses que l’on ne se permettrait pas habituellement.

Mais voilà, même si la situation de COVID perdure, on ne peut pas gérer en permanence comme dans une situation de crise. Entendez-nous, certains secteurs sont encore en crise, pensons au tourisme, au commerce au détail, aux arts et spectacles, à la santé, etc., mais de nombreux secteurs doivent maintenant passer à l’étape suivante et s’inscrire dans une nouvelle normalité, fini la récréation… des comportements non professionnels.

1- https://www.cciquebec.ca/imports/medias/la-chambre/communiques/rapportleger-etudeteletravail-2020.pdf

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Le retour du décorum

Sans vouloir être excessif dans les demandes aux employés, un employé en télétravail est en devoir, qu’il soit au bureau, sur la route ou encore chez lui. Bien sûr, lorsqu’il n’a pas de réunions ni de rencontres client, il peut se permettre d’être plus relaxe et de travailler de n’importe où, c’est la beauté du télétravail. Mais à partir du moment où l’employé doit interagir avec ses collègues, clients, fournisseurs ou partenaires, il devrait se soucier de l’image qu’il projette puisque son image, c’est aussi celle de l’entreprise. 

Ainsi on devrait se préoccuper de :

  1. L’aménagement des lieux

C’est toujours surprenant de constater qu’un employé en réunion virtuelle n’a pas pris le temps de ranger la chambre dans laquelle il est… quel est le message qu’il envoie à votre avis? « prenez-moi comme je suis? » OU « c’est incroyable comment le décor que j’ai choisi aujourd’hui contraste avec la qualité de mon travail, n’est-ce pas☺? ». Il n’est pas très compliqué de tourner sa caméra vers un mur uni ou à la rigueur, une garde-robe, lesquels seront toujours mieux qu’un lit défait.

  1. Les vêtements

De tout temps, la perception de la crédibilité professionnelle a été influencée par l’apparence du professionnel que l’on a en face de nous. Même si les vêtements ne sont généralement visibles qu’à partir de la taille, il est essentiel de projeter une image professionnelle en ce qui a trait aux vêtements visibles.

  1. La préparation

Nous ne sommes plus dans le pic de la crise (et espérons ne pas y revenir) et, en ce sens, vos collègues, clients et fournisseurs sont en droit de s’attendre à une prestation de services pleine et entière. Fini les excuses du type… à cause de la COVID… nous sommes dans la période post-COVID, ce qui ne signifie pas qu’il n’y a plus de COVID, mais plutôt que l’on doit retrouver une normalité… une nouvelle normalité.

  1. L’environnement

Finalement, soulignons que même si l’épreuve que nous avons vécue collectivement nous a sûrement humanisés, et probablement rendus plus compréhensifs, il n’en demeure pas moins que nous devons maintenir des standards professionnels. Par souci de confidentialité, on devrait s’assurer que personne ne peut entendre la conversation avec le client ou la réunion de travail au même titre que dans un bureau, nous aurions fermé la porte.

L’idée n’est pas de promouvoir un environnement gris et exempt de toute émotion ou personnalisation, mais plutôt de se rappeler que nos clients, collègues et partenaires d’affaires se forgent une idée de nous à partir des comportements que l’on a. Si certains comportements étaient tolérés ou même encouragés en période de crise, aujourd’hui, nous sommes dans une nouvelle phase où l’on devrait retrouver les mêmes standards de professionnalisme qu’avant la COVID.

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À propos de Emilie Pelletier

Emilie est cofondatrice et rédactrice en chef du e-magazine FacteurH.com ainsi qu'animatrice de l'émission Web VecteurH.

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À propos de Didier Dubois

Didier Dubois a cofondé HRM Groupe en 2006 qui s'est joint à Humance en 2023.

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